Qu'est-ce-que la maïeusthésie
Elle est une approche psychothérapeutique qui s’appuie sur une proposition théorique : « la psychologie de la pertinence ».
Thierry Tournebise à créer le néologisme « Maïeusthésie » en 2000, pour éviter l’écueil « méthode Tournebise ». Il a choisi l’éthymologie « maieutkê » (art d’accoucher quelqu’un) et « aisthanesthai » (sentir, percevoir).
La maïeusthésie se définie donc comme :
« L’art d’être sensible au processus d’accouchement et de naissance du Soi ».
Il s’agit d’assister délicatement l’autre dans son processus spontané de déploiement, qui est le processus d’individuation. C’est-à-dire le processus par lequel le sujet devient de plus en plus qui il a à être. En communication, elle est une qualité d’ouverture à autrui.
Un nouveau paradigme en psychothérapie
La psychologie de la pertinence se définie comme :
« La qualité de ce qui est logique, juste, parfaitement approprié. Elle représente la capacité d’un acte ou d’une information à contribuer à la résolution d’un problème ».
Avec ce nouveau paradigme, Thierry Tournebise nous propose un changement de vision, plutôt que de se demander : « qu’est-ce qui ne va pas ? » et de chercher des solutions, demandons-nous : « qu’est-ce qui est juste, pertinent dans ce qui se passe ? ». Tout comportement qui nous semble « inadéquat », l’agressivité, la maladresse, le mal-être, la dépression…, tout ce qui « cloche » est l’expression de cette pertinence (intelligence cachée ou pulsion de vie). C’est inconsciemment la réponse la plus juste qu’un individu ait trouvée pour atteindre sa quête de réconciliation. Pour Thierry Tournebise, « on pourrait même dire que c’est une quête d’amour ! ». Une rencontre de soi avec soi.
Lors d’un événement traumatisant, il va inconsciemment se produire un clivage. C’est à dire une « fracture » au sein de la psyché. L’individu devient littéralement deux. Celui qui subit le choc et celui qui va continuer à avancer dans la vie en manque de cet Être avec son ressenti éprouvé. Le manque de cet Être engendre un « vide » que la personne va tenter de combler par diverses compensations (pulsion de survie) pour garder un équilibre suffisant. Cet être « mis de côté » va tenter d’interpeller la conscience du sujet en produisant différents types de symptômes.
Pour Thierry Tournebise, et c’est là l’un des aspects novateurs de cette approche, un symptôme n’est pas perçu comme un mal à combattre, corriger ou éliminer, mais comme un signal émis par une part de notre psyché appelant à être rencontrée en vue d’être réhabilitée et réintégrée. Le symptôme ne disparaît pas parce qu’il est « guéri », mais parce qu’il a cessé d’être nécessaire pour interpeller la conscience du sujet. Avec la maïeusthésie on passe du « faire » à « être ».
« La beauté a besoin d’être vue pour se déployer, la justesse du monde a besoin qu’on s’émerveille pour oser exister. Non pas de s’en émerveiller d’une façon niaise en se racontant des histoires de lutins ou de pensées magiques, mais dans une vraie proximité existentielle, en se laissant toucher par ce Réel en émergence. »
– Thierry TOURNEBISE
Thierry Tournebise
Il assoit les fondements de la Maïeusthésie en 2000.
Un parcours atypique, une expérience clinique extraordinaire.
Il obtient le diplôme de naturopathe en 1976 puis celui de psychosomaticien en 1977.
Il est doté d’une grande sensibilité artistique (musique, poésie, aïkido), ce qui sans aucun doute aura une influence certaine sur son parcours professionnel.
En 1979, il ouvre un cabinet à Bergerac, où il donne des consultations (plus de 2000 patients accompagnés fin 2016).
Il enseigne ses découvertes depuis 1988 (plus de 14000 personnes formées fin 2016).
Riche de cette expérience clinique extraordinaire et habité par une véritable vocation de chercheur, il n’aura de cesse d’affiner son approche de la communication et de la psychothérapie qu’il baptise en 2000 : « Maïeusthésie ».
Cette même année, il crée un site internet pour publier et mettre gratuitement à disposition de tous les fondements de la Maïeusthésie (98 publications en 2500 pages fin 2020).
Aujourd’hui encore, il continue de l’enrichir en lui apportant des précisions et des ajustements avec subtilité et pragmatisme.
Il a publié 7 ouvrages :
« L’art d’être communicant avec les autres et avec soi-même » (Dangles, 1995).
« Chaleureuse rencontre avec soi-même – le plus court chemin vers l’autre » (Dangles, 1996).
« L’écoute thérapeutique – Cœur et raison en psychothérapie » (ESF, 2001, 2005, 2009).
« De l’attirance à l’amour » (L’Harmattan, 2010).
« Le Grand livre du psychothérapeute » (Eyrolles, 2011).
« Face à la délinquance » (L’Harmattan, 2012).
« Au cœur de la psychothérapie » (ESF, 2018).
Riche de ce parcours professionnel, il nous amène quelque chose de très signifiant et de concrètement utilisable. Mais comme il aime à dire : « Aucune théorie ne doit nous enfermer, et l’esprit se doit sans cesse de rester ouvert ».